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Économies d’énergie et 5 G ? Le débat est lancé…

Par Rédacteur

La question fait suite à la prise de position du secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, dans un article du Monde paru le mardi 15 septembre dernier. Selon lui, on peut d’ores-et-déjà associer 5G et gain énergétique. Ses opposants, de sensibilité écologique, nuancent cet optimisme.

La 5G réduira la consommation d’énergie…

Le secrétaire d’Etat l’a affirmé clairement : « la 5G, c’est plus de débit, mais moins de consommation énergétique ». Selon lui, le déploiement du réseau 5G se fera via des antennes « dix fois moins énergivores que les antennes 4G ». Les différents opérateurs télécoms et autres équipementiers confirment cet argument en pointant les « Massive MIMO » (pour « Multiple-Input Multiple-Output ». Elles sont précisément conçues pour augmenter la performance énergétique des réseaux. Cette multitude de mini-antennes assurera une meilleure maitrise de la direction et de la diffusion du signal radio. « Ce type d’antenne permet de diriger le signal radio uniquement vers les utilisateurs quand ils en ont besoin au lieu d’être émis dans toutes les directions de manière constante », a précisé l’Agence nationale des fréquences. 

Mais cette affirmation est relative !

Affirmer que la 5G sera moins énergivore n’est vrai qu’à débit égal. Car en valeur absolue, les antennes 5G consommeront trois fois plus que leurs prédécesseures. Orange et Huawei s’accorde sur ce chiffre.

C’est donc uniquement parce que les antennes MIMO permettront un débit parfois dix fois supérieur à un plus grand nombre d’utilisateurs, que l’on peut parler de l’économie d’énergie générée par le déploiement de la 5G. Orange le précise en ces mots : « la 5G sera plus efficace que la 4G s’agissant de la quantité de bits d’information délivrée pour une unité de consommation d’énergie donnée ». L’opérateur insiste également sur le fait que la technologie 5G permettra la « généralisation des modes de veille profonde » en l’absence de trafic.

Grâce à ces différents progrès, l’opérateur français voit plus loin. Il table sur la division du rapport consommation énergétique/gigabit par 20 à l’horizon 2030 ! Mais il existe un autre mais…

Un nouvel « effet rebond » est à prévoir

La 5G incitera sans aucun doute à un usage plus accru des télécoms. Les faits sont là. Selon l’ARCEP, le volume de données mobiles a déjà été multiplié par dix ans en cinq ans. En cause, le streaming vidéo, les objets connectés, les assistants vocaux, le concept de maison connectée etc. Ces évolutions des besoins et des pratiques risquent d'effacer les bénéfices d’énergie espérés avec la 5G…

Olivier Roussat, président de Bouygues Telecom, a d’ailleurs concédé qu’« après la première année de déploiement, la consommation énergétique de tous les opérateurs affichera une augmentation importante », du fait de ces nouveaux usages.

Et les douloureuses questions environnementales et sanitaires demeurent

Ces données optimistes éludent l’impact environnemental et sanitaire des nouveaux appareils qui seront produits à base de composants polluants et importés. Pas idéal question empreinte écologique ! Sur ce point, l’ANSES, l’ARCEP et l’ADEME devraient rendre leurs rapports respectifs entre mars 2021 et mars 2022.

Mais les enchères d’attribution des fréquences 5G sont sur le point de démarrer. Et le gouvernement a écarté l’idée d’un moratoire. Tous les acteurs concernés se sont donc prononcés quant aux pistes à retenir :

- chez Orange, on prône l’accompagnement pédagogique à la sobriété énergétique ;

- du côté du ministère de l’écologie et du secrétariat d’Etat, on évoque « une feuille de route gouvernementale, afin de maîtriser l’impact environnemental de ce secteur en y associant les acteurs concernés » ;

- enfin, l’ARCEP invite notamment à réfléchir sur l’extinction des anciennes générations mobiles 2 et 3G encore actives et consommatrices d’énergie, la mise en veille et la mutualisation des box Internet peu utilisées.

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